
Bénin/Société :
Les populations bientôt sauvées du traquenard des usuriers
Dios CHACHA
Le Bénin veut se mettre au même diapason que les autres Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) en matière de réglementation des pratiques usuraires. A la faveur de son conclave hebdomadaire du mercredi 12 février 2020, le gouvernement béninois a décidé de la transmission à l’Assemblée nationale pour adoption, du projet de loi portant définition et répression de l’usure en République du Bénin. Cette loi souligne d’une part, l’obligation de mentionner dans tout contrat de prêt, le taux effectif global qui permet d’apprécier le coût réel du crédit octroyé à un emprunteur ; et d’autre part, la nécessité de prendre en compte, dans les frais de calcul dudit taux, les charges liées aux garanties dont les crédits sont éventuellement assortis ainsi que les honoraires d’officiers ministériels.
L’objectif visé est de contribuer à la stabilité financière au plan sous-régional ainsi que dans chacun des Etats membres de l’Umoa, en protégeant notamment les emprunteurs d’argent contre les pratiques usuraires. En clair, cette loi fait obligation aux Etats membres de l’insérer dans leur ordre juridique interne. Le Bénin ayant ratifié le Traité de l’Union, l’internalisation de la norme communautaire constitue une exigence à satisfaire. L’adoption du projet de loi par les députés permettra au Bénin de se conformer à une norme communautaire à laquelle il a souscrit. Elle exprime l’engagement du gouvernement de s’ancrer dans l’intégration sous-régionale.
C’est dire donc qu’une fois cette loi votée, les populations seront bientôt sauvées du traquenard des usuriers.