
Trois jours après le coup d’État qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, toujours aux mains des militaires putschistes, les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ont participé par visioconférence au sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la crise malienne, ce jeudi 20 Août 2020. A l’instar de ses pairs, le président Patrice Talon a exprimé ses inquiétudes par rapport à la tournure des événements à Bamako.
Après l’Union africaine, l’Union européenne, c’est la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui fait part de son mécontentement à la suite du coup d’État militaire au Mali. Lors d’un sommet extraordinaire, les pays voisins du Mali ont réclamé, jeudi 20 août, le “rétablissement” du président Ibrahim Boubacar Keïta et ont décidé d’envoyer “immédiatement” une délégation à Bamako. “Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Keita en tant que président de la République” a déclaré le chef de l’État nigérien, Mahamadou Issoufou, qui assure la présidence de la Cédéao. “Nous décidons de dépêcher immédiatement une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel”, a-t-il ajouté, à la fin de ce sommet virtuel.
Ce fut l’occasion pour le premier magistrat du Bénin de se prononcer par rapport à la situation qui prévaut au Mali. S’inquiétant des sanctions prises par la CEDEAO, le président Patrice Talon a plaidé et obtenu de ses pairs un assouplissement des sanctions économiques. « …craignant un isolement total du Mali, le Président Patrice TALON a plaidé et obtenu de ses pairs un assouplissement des sanctions économiques », peut-on lire dans le point de sa participation.
Par ailleurs, il faut noter que le numéro un de la diplomatie béninoise, Aurélien Agbénonci, a invité à la prudence et au respect des consignes de sécurité les compatriotes béninois vivant au Mali.