
A quelques mois de la prochaine élection présidentielle, la question du parrainage est au cœur de tous les débats. Pour certains, c’est un filtre démocratique institué par le législateur pour mettre fin aux trop nombreuses candidatures fantaisistes. D’autres en revanche estiment que cette disposition est un danger pour la paix et demandent sa suppression. Interrogé par une radio de la place ce Lundi 21 septembre 2020, le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba, livre son opinion sur le sujet.
Martin Assogba se démarque clairement des organisations de la société civile appelant à une relecture du Code électoral avant le scrutin présidentiel de l’année prochaine. Pour lui, le parrainage, qui focalise toutes les attentions sur l’échiquier politique béninois, entre dans le cadre de la réforme du système partisan réclamée et voulue par tous. A l’entendre, qui est pour la réorganisation du cadre partisan du pays doit logiquement être en faveur du parrainage. C’est pourquoi, il affirme être « un partisan du parrainage ».
Pour ce qui est du risque d’une élection non ouverte du fait de la l’actuelle configuration du Parlement et de la majorité des mairies détenue par les proches du régime en place, Martin Assogba ne partage pas cet avis. « Une élection est une compétition et on ne va pas à une compétition seul ; Talon le sait et c’est un vrai démocrate. Il y aura une multiplicité raisonnable de candidats à l’élection présidentielle », a notamment laissé entendre le fondateur de Alcrer.
Il finira son propos en invitant les élus du peuple, maires et députés, à accorder leur parrainage au plus grand nombre de candidats. Une manière peut-être de leur rappeler la responsabilité qui est la leur dans le maintien de la paix dans le pays lors de ce processus électoral.