
Josiane Bonou
Chaque sortie de Patrice Talon devient un évènement et le Chef de l’Etat crée la surprise. À l’école d’une gouvernance participative qui allie écoute et dialogue, Patrice Talon a accepté recevoir les leaders syndicaux pour arbitrer le différend qui oppose les travailleurs au ministère de l’enseignement secondaire relativement à la réforme des “30 heures de cours par Aspirant”. C’est dans ses propos introductifs que le Président de la République, Patrice Talon, a réaffirmé deux traits de caractères. Il s’agit de l’humilité et ensuite du rationnel qui tranche nettement avec l’émotion et l’hypocrisie.
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” J’ai souhaité cette rencontre, pas, parce que nous y sommes tenus, mais juste parce-que, il est [ important] d’échanger avec tous ceux qui sont susceptibles de nous éclairer à suivre notre action, qui peut nous apporter une contribution utile ; parce-que nous n’avons pas la prétention d’avoir toujours raison, (…). Nous n’avons pas la science infuse “, a martelé le Président Patrice Talon sous un ton de conciliation qui témoigne de sa prédisposition à rechercher et trouver une solution consensuelle au problème de l’heure. “(…) depuis quelques jours il règne une atmosphère de préoccupation généralisée en ce qui concerne le déploiement des vacataires (enseignants aspirants, Ndlr)”, a reconnu le Chef de l’État.
Patrice Talon se montre dans la même dynamique ouvert et déclare que : ” Toutes les fois que notre l’action doit être éclairée, nous sommes preneurs.” Sur la fibre rationnelle, le Président de la République, Patrice Talon, partage avec ses hôtes, le réel problème du déficit d’enseignants qualifiés pour l’éducation des apprenants. Ce constat est partagé par tous. Les mesures prises qui suscitent des remous, dira-t-il, visent à régler le problème du déficit du personnel enseignants. ” Depuis quelques années, nous avons entrepris d’améliorer les conditions de prise en charge de nos enfants dans le secondaire, nous avons un déficit important de nombre d’enseignants, de professeurs dans le secondaire “, a dit Patrice Talon. En froid depuis la reprise des cours, les travailleurs et l’autorité ministérielle ont été renvoyés sur la voie du dialogue afin de réévaluer le quota horaire des enseignants aspirants. Une façon pour le Chef de l’État, Patrice Talon d’être collaboratif dans sa gouvernance.