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#Bénin/Scrutin du 11 Avril prochain Le ticket présidentiel, la fin du vote communautaire - Les Pharaons

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La modification de la loi fondamentale du Bénin en 2019 a introduit un poste de vice-président de la République. Pour certains tenants de l’immobilisme, c’est une réforme qui n’a aucun avantage si ce n’est d’alourdir inutilement les charges de fonctionnement de l’Etat. Pour les défenseurs du régime en place à Cotonou, ce réaménagement de la fonction présidentielle au Bénin comporte de nombreux avantages. Mais l’actualité politique nationale de ces derniers jours dévoile un autre aspect des avantages de la création du poste de vice-président : la consolidation de l’unité nationale.

Depuis le début du renouveau démocratique au Bénin en 1990, les élections ont été de parfaites occasions pour faire un état des lieux de l’unité nationale chère au peuple. Les constats ont toujours été décevants. Qu’il s’agisse d’élections communales, législatives ou même de la présidentielle, le vote communautaire a toujours prédominé. Les analystes politiques ont même inventé, pour illustrer cet état de fait, l’expression ‘’voter le sang’’.

Ainsi, quelques soient les faiblesses de leurs projets de société respectives, les principaux candidats aux élections présidentielles arrivaient toujours en tête de leurs départements d’origine respectifs. Le feu Gal Mathieu Kérékou a toujours fait le plein dans la partie septentrionale du Bénin. Les départements du Zou et du Mono étaient respectivement les citadelles imprenables, et jamais prises, de Nicéphore Soglo et de Bruno Amoussou. Quant à Adrien Houngbédji, il faisait à chaque élection une razzia dans le département de l’Ouémé, tout comme Boni Yayi en milieu Nagot. Les résultats des élections montraient une nette division de l’électorat sur des bases communautaires.

Mais la réforme du régime présidentiel avec la création du poste de vice-président va sonner le glas de cette pratique porteuse de division. C’est du moins ce qui ressort de l’évolution de l’actualité liée à la présidentielle du 11 Avril prochain. Sur les deux tickets déjà connus, on remarque un équilibre parfait entre le nord et le sud du pays. Patrice Talon, natif de Ouidah dans le Sud du Bénin aura comme colistière Mariam Chabi Talata Zimé, du Nord du pays. Quant à Paul Hounkpè du Mono, il aura comme colistier Alassane Djemba Soumanou, natif de le Donga. Cette composition des tickets assure aux candidats au poste de président l’électorat de la partie dont il n’est originaire. Personne ne sera étonnée de voir par exemple le candidat des Fcbe arrivé en tête dans le département du Mono, région d’origine de son vice-président. Pareil pour Patrice Talon dans le nord du pays où jamais aucun candidat sudiste n’a réussi à s’imposer face à un enfant de la région.

Au constat, il est aisé de s’apercevoir que cette réforme est bénéfique pour le Bénin. Désormais, le président élu ne sera plus considéré comme celui d’une région donnée, mais un président du peuple dans son ensemble. De quoi consolider davantage l’unité et la cohésion nationales.

Abass TIDJANI

 

La modification de la loi fondamentale du Bénin en 2019 a introduit un poste de vice-président de la République. Pour certains tenants de l’immobilisme, c’est une réforme qui n’a aucun avantage si ce n’est d’alourdir inutilement les charges de fonctionnement de l’Etat. Pour les défenseurs du régime en place à Cotonou, ce réaménagement de la fonction présidentielle au Bénin comporte de nombreux avantages. Mais l’actualité politique nationale de ces derniers jours dévoile un autre aspect des avantages de la création du poste de vice-président : la consolidation de l’unité nationale.

Depuis le début du renouveau démocratique au Bénin en 1990, les élections ont été de parfaites occasions pour faire un état des lieux de l’unité nationale chère au peuple. Les constats ont toujours été décevants. Qu’il s’agisse d’élections communales, législatives ou même de la présidentielle, le vote communautaire a toujours prédominé. Les analystes politiques ont même inventé, pour illustrer cet état de fait, l’expression ‘’voter le sang’’.

Ainsi, quelques soient les faiblesses de leurs projets de société respectives, les principaux candidats aux élections présidentielles arrivaient toujours en tête de leurs départements d’origine respectifs. Le feu Gal Mathieu Kérékou a toujours fait le plein dans la partie septentrionale du Bénin. Les départements du Zou et du Mono étaient respectivement les citadelles imprenables, et jamais prises, de Nicéphore Soglo et de Bruno Amoussou. Quant à Adrien Houngbédji, il faisait à chaque élection une razzia dans le département de l’Ouémé, tout comme Boni Yayi en milieu Nagot. Les résultats des élections montraient une nette division de l’électorat sur des bases communautaires.

Mais la réforme du régime présidentiel avec la création du poste de vice-président va sonner le glas de cette pratique porteuse de division. C’est du moins ce qui ressort de l’évolution de l’actualité liée à la présidentielle du 11 Avril prochain. Sur les deux tickets déjà connus, on remarque un équilibre parfait entre le nord et le sud du pays. Patrice Talon, natif de Ouidah dans le Sud du Bénin aura comme colistière Mariam Chabi Talata Zimé, du Nord du pays. Quant à Paul Hounkpè du Mono, il aura comme colistier Alassane Djemba Soumanou, natif de le Donga. Cette composition des tickets assure aux candidats au poste de président l’électorat de la partie dont il n’est originaire. Personne ne sera étonnée de voir par exemple le candidat des Fcbe arrivé en tête dans le département du Mono, région d’origine de son vice-président. Pareil pour Patrice Talon dans le nord du pays où jamais aucun candidat sudiste n’a réussi à s’imposer face à un enfant de la région.

Au constat, il est aisé de s’apercevoir que cette réforme est bénéfique pour le Bénin. Désormais, le président élu ne sera plus considéré comme celui d’une région donnée, mais un président du peuple dans son ensemble. De quoi consolider davantage l’unité et la cohésion nationales.

Équipe Pharaons



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Les PHARAONS est  un  quotidien béninois paraissant au Bénin , disponible également dans une  version en ligne.

Fondé depuis 2004, le journal paraît pour la première fois la même année mais s’arrête à 8 numéros seulement.  Il sera repris en 2014  avec une équipe de jeunes journalistes rompus à la tâche.


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