
Cyrille LIGAN
Atteinte à la sureté de l’Etat et blanchiment de capitaux. Ce sont les charges qui pèsent désormais sur Joël Aïvo, candidat recalé du Front pour la Restauration de la Démocratie à la dernière élection présidentielle. Ce vendredi, le Professeur de droit constitutionnel a été présenté au juge chargé du dossier à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme qui a décidé de le placer sous mandat de dépôt ainsi que trois de ses coprévenus. Interpellé ce jeudi 15 avril par la brigade criminelle puis auditionné sur son implication dans les faits commis dans le cadre du scrutin présidentiel du 11 avril dernier, le candidat du FRD devrait rester en détention provisoire jusqu’à la fin de l’instruction. De sources proches du dossier, une audience pourrait se tenir le 15 juillet prochain.
Pour rappel, une dizaine de personnalités récemment interpellées dont l’ancienne ministre de Boni Yayi, Réckya Madougou sont soupçonnées d’être impliquées dans un projet de déstabilisation de l’Etat, quelques jours avant la tenue des élections présidentielles, suite au rejet du dossier de candidature de cette dernière à l’élection présidentielle, pour défaut de parrainage. Dans un communiqué, le procureur avait alors expliqué que les mis en cause avaient été arrêtés suite à une dénonciation des personnes à qui ils avaient commandité des faits répréhensibles et qu’ils avaient été mis en détention provisoire pour les besoins de l’enquête ».
C’est un dossier qui défraie la chronique. Il avait fallu attendre les manifestations de Tchaourou, Bantè et Savè pour que le procureur spécial de la Criet ne dévoile d’autres personnes potentiellement impliquées dans cette affaire. Si les personnes mises en cause « bénéficient, à ce stade, de la présomption d’innocence », le procureur n’en livre pas moins les éléments à charge retenus à leur encontre.