
L’actualité béninoise, à l’instar de tous les pays du monde, est rythmée par la hausse prix des denrées alimentaires. Invité à se prononcer sur la question, Bertin Koovi fait remarquer que cette hausse est planétaire. Ensuite, il a tenu à préciser que si l’on perd de vue ce caractère général de la situation, on se trompera d’analyse. « L’huile importée est passée de 700f Cfa à 1200f Cfa. Pourtant les taxes douanières et les impôts n’ont pas augmenté. Le prix du poulet et ceux d’autres denrées alimentaires ont aussi connu des hausses sans oublier les produits faits localement » fait-il constater avant de poursuivre son développement.
« Prenons d’abord les prix des produits importés. C’est tout simplement parce que la Chine, avec plus d’un milliard d’habitants, qui exportait son surplus de nourriture à commencer maintenant à importer de la nourriture. Conséquence, la quantité de nourriture disponible à l’exportation au monde a baissé. Ce qui a conduit à l’augmentation des prix. Le poulet est devenu plus cher parce que le maïs et le soja sont devenus plus chers parce que le poulet n’est rien d’autre du maïs et du soja transformés en viande », explique-t-il.
Il poursuit en soulignant que ce changement de statut de la Chine est dû à des inondations qui ont détruit la moitié des réserves alimentaires du pays. C’est donc, selon lui, parce que l’empire mandingue est entrain de reconstituer son stock et la hausse généralisée est partie pour dix ans. « Ceux qui en font un sujet se trompent totalement. Bertin Koovi, Boni Yayi, Nicéphore Soglo président du Bénin, on aurait eu le même phénomène car cette hausse frappe tous les pays du monde y compris les Etats-Unis », indique l’acteur politique.
Il conseille alors au Gouvernement de mettre en place un fonds d’urgence afin de racheter aux paysans tous les stocks disponibles avant que les Chinois installés au Togo et au Nigeria ne leur rachètent tout au double voire au triple des prix habituels.