
La ville de Moscou a enregistré jeudi un record de nouvelles infections au coronavirus ces dernières 24 heures, signe d’une vague s’annonçant particulièrement forte avec le variant très contagieux Omicron.
La Russie, le pays le plus endeuillé d’Europe par la COVID-19, a recensé 38 850 nouveaux cas ces dernières 24 heures, un chiffre élevé sans atteindre le record de novembre, selon les chiffres du gouvernement.
Le président russe Vladimir Poutine a averti la semaine dernière que son pays avait deux semaines pour se préparer avant d’être frappé à son tour par ce variant, appelant à accélérer le dépistage et la vaccination.
La Russie sort à peine d’une vague particulièrement meurtrière causée par le variant Delta.
Si les chiffres du gouvernement russe rapportent 324 060 morts du coronavirus depuis le début de la pandémie, ceux de l’agence statistique Rosstat, qui en a une définition plus large, font état de plus de 600 000 morts à la fin novembre.
Les autorités peinent toujours à convaincre les Russes d’aller se faire vacciner, malgré la conception de plusieurs sérums nationaux. Un peu moins de la moitié de la population est totalement vaccinée à ce jour.
Jeudi, les concepteurs du vaccin phare de Moscou, le Spoutnik V, ont revendiqué dans un communiqué une «protection forte» contre le variant Omicron, des propos similaires à ceux de M. Poutine qui a affirmé que le vaccin russe était «plus efficace que les autres utilisés dans le monde».
Le Spoutnik V n’a toujours pas été homologué par l’Organisation mondiale de la santé (0 MS), le processus ayant été bloqué pendant plusieurs mois en raison d’incompréhensions de Moscou quant aux informations à fournir.