
C’est à la dernière minute que Nicéphore Soglo a décidé de se rendre au Palais de la Marina. L’ancien Président, a assisté au vernissage de l’exposition Art d’hier et d’aujourd’hui au Palais présidentiel de Cotonou. Mais avant, Patrice Talon et l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo, se sont rencontrés secrètement à plusieurs reprises ces dernières semaines.
Une source a confirmé à notre rédaction, que la dernière rencontre a eu lieu au domicile de la famille Soglo quelques jours avant le vernissage. Patrice Talon se serait déplacé personnellement pour s’entretenir avec l’ancien Président. Selon nos informations cette rencontre a été déterminante, même s’il a fallu convaincre à nouveau Nicéphore Soglo de se rendre vernissage de l’exposition art du Bénin de hier et d’aujourd’hui.
Au cours des échanges, Nicéphore Soglo et Patrice Talon ont discuté de l’actualité politique nationale et surtout des réformes en cours depuis quelques années au Bénin. Après s’être longuement expliqué, Patrice Talon a pu obtenir une trêve avec Nicéphore Soglo. Depuis le début de l’année 2022, Nicéphore Soglo avait déjà commencé à polir son lexique concernant Patrice Talon. L’ancien président avait même souhaité les vœux à Patrice Talon à travers un courrier. Alors que l’opinion a continué à s’interroger sur cette démarche l’ancien président, Nicéphore Soglo a cessé d’attaquer ouvertement la gouvernance de Patrice Talon.
- Le cas Léhady Soglo.
La situation de l’ancien maire de la ville de Cotonou est une grosse équation, et est revenue au cours des différents échanges. Elle constituerait d’ailleurs, un point non négociable selon l’ancien Président Nicéphore Soglo. Patrice Talon pour l’instant continue de déclarer publiquement que l’ancien maire de la ville de Cotonou doit répondre ses actes devant la justice, comme tous les citoyens béninois. Cependant la situation pourrait prendre une autre allure les mois à venir.
Léhady Soglo avait été condamné, à 10 ans de prison ferme pour des faits d’abus de fonction par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). En exil en France depuis 2017, année de sa révocation de son poste, il était absent lors de l’audience. La Cour a délivré contre lui un mandat d’arrêt international.