Bénin Marina Hôtel : La gestion de l’administrateur provisoire décriée par le personnel

Bénin Marina Hôtel :
La gestion de l’administrateur provisoire décriée par le personnel
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Quid de la rénovation du patrimoine hôtelier public
Renaud ACCROMBESSY
Huit (08) mois déjà que le Bénin Marina Hôtel de Cotonou (ex Sheraton Hôtel) a été rétrocédé dans le patrimoine public. Mais depuis, aucun changement n’a été observé dans le fonctionnement de cet établissement hôtelier. Pire, les travailleurs dénoncent l’aggravation de leurs conditions de travail. Ils demandent à l’Etat de jouer pleinement sa partition dans la restructuration de l’hôtel. C’était à la faveur d’un point de presse tenu le lundi 02 Octobre 2017 à Cotonou.
Les travailleurs du Bénin Marina Hôtel de Cotonou sont en colère. Et ils l’ont fait savoir le lundi dernier. Le motif de ce sentiment est la dégradation continue de leurs conditions de travail. A en croire Barnabé Dagbénou, Secrétaire général du Syntrat Bénin Marina Hôtel, la gestion du dossier de la restructuration de l’hôtel présente de graves disfonctionnements. C’est pourquoi ils demandent au chef de l’Etat de « prendre toutes les dispositions pour les corriger en mettant en place la cadre juridique pouvant permettre la gestion et le règlement des multiples problèmes sociaux ». Le personnel accuse également l’administrateur provisoire désigné par le gouvernement de de fouler aux pieds le volet social de la restructuration de l’hôtel. Pour le Sg/ Syntrat BMH, le gouvernement doit l’interpeler sur sa gestion et prendre les mesures qui s’imposent. A défaut de quoi, menacent-ils, ils désigneront en leur sein la personne qualifiée pour rehausser la qualité des prestations.
Visiblement, rien donc ne va donc au Bénin Marina Hôtel de Cotonou malgré son retour controversé dans le patrimoine public décidé lors du conseil des ministres du 15 février 2017. Le repreneur de l’hôtel, l’homme d’affaires Martin Rodriguez n’avait en effet pas respecté les cahiers de charges du contrat et avait négligé les investissements nécessaires. S’en est suivie la dégradation du standing de l’hôtel. Le personnel l’accusait également de bafouer les avantages sociaux en les supprimant purement. Face aux revendications des travailleurs, il a procédé à une série d’affectations des travailleurs de façon barbare après avoir divisé les salaires en trois. Même le complément de base s’est avéré être par la suite être une supercherie. Le gouvernement avait alors pris la résolution de lui reprendre l’hôtel ainsi que ceux de la Croix du sud, du Motel d’Abomey et l’Hôtel Alédjo. Malgré cela, les hôtels sont restés dans les mêmes conditions de dénuement. Le gouvernement n’est manifestement pas prêt à mettre en œuvre son projet de rénovation du patrimoine hôtelier public. Au vu de ce constat amer, l’on se demande alors pourquoi avoir prononcé de façon aussi précipitée la révocation des conventions de cession ou de gérance de ces complexes hôteliers.
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