Gbadamassi, Idrissou Bako, et Atao Hinnouho précisent les raisons du rejet de la Procédure D’Urgence

SESSION EXTRAORDINAIRE DU 24 MARS :
Gbadamassi, Idrissou Bako, et Atao Hinnouho précisent les raisons du rejet de la Procédure D’Urgence
Les députés de la 6ème législature ont refusé d’examiner la loi portant modification de la constitution du 11 décembre 1990 en procédure d’urgence le vendredi dernier. Au regard du climat de tension et de suspicions engendré par l’introduction du projet, beaucoup d’interprétations erronées ont pris le dessus sur la réalité des faits. A l’ouverture de la séance, le président de l’Assemblée Nationale, Me Adrien Houngbédji a rappelé les dispositions de l’article 78 du règlement intérieur du parlement qui dispose que la discussion immédiate d’un projet de loi peut être demandée par le gouvernement et par dix députés au moins. L’Assemblée nationale a donc statué et s’est prononcée sur l’opportunité de la discussion immédiate à main levée et sans débat. C’est à l’issue de ce vote que les 63 députés présents, ont désapprouvé l’examen de la loi en procédure d’urgence. La suite de ce dossier ne voudra pas dire que le dossier a été rejeté comme l’affirme certaines personnes, mais Le président de l’Assemblée nationale a affecté de nouveau le dossier au président de la commission des lois. Il s’agit donc d’une procédure courante et Me Adrien Houngbédji a assuré que la conférence des présidents va se réunir pour fixer la date à laquelle le rapport sera examiné. Cependant, le président de L’assemblée Nationale a expliqué à nouveau aux députés la procédure de la révision. Il a donc rappelé aux députés les dispositions des articles 154 155 et 156 de la constitution. Selon les propos de Maitre Adrien HOUNGBEDJI rien n’est encore joué, et d’ailleurs ses collègues députés le confirment.
Lire leurs propos…
Idrissou Bako : «Nous avons rejeté l’étude en procédure d’urgence. Le dossier pourra être étudié dans une procédure normale et c’est un acte fort que viennent de poser les députés»
Patrick Nobimé : «Nous n’avons aucun état d’âme. Le pouvoir qui nous a été confié par le peuple, nous allons l’exercer aujourd’hui. Nous allons voir la forme et le fond»
Simplice Dossou Codjo : « C’est la bible même de la nation béninoise. C’est par cette bible que fonctionnent toutes les institutions de l’Etat. On ne saurait aller à la va vite. Posément, lentement, surement nous allons réussir les modifications. Ce sera un travail très bien fait. Nous sommes à 27 ans où cette loi a connu sa naissance. Etant donné que les choses évoluent, nous-mêmes nous devons évoluer pour que nous soyons en adéquation avec ce qui se passe sur le terrain »
Rachidi Gbadamassi «le parlement béninois contrairement à ce que les gens disent vient d’affirmer son indépendance en rejetant sans pression aucune la procédure d’urgence. Ça veut dire que le parlement vient de contredire les allégations mensongères. Secundo, quand on parle du principe de la séparation des pouvoirs ce principe s’applique à toutes les institutions. Mais quand vous voyez la pression qui se met depuis un certain temps contre le parlement, ils sont entrain de violer le principe de séparation des pouvoirs »
Edmond Agoua : « La loi dont il s’agit est la fondation de notre démocratie, la fondation de notre pays. C’est loi fondamentale. Cela veut dire quoi, on ne peut pas la traiter en procédure d’urgence »
Lucien Houngnibo « Il n’est pas normal de dire on ne peut pas réviser. Ce n’est pas bien. Il faut dire les points où on ne peut pas toucher, où le peuple pense que si on fait comme ça, ça va arranger tout le monde que de dire on ne va pas réviser. Moi je ne suis pas d’avis des gens qui disent on ne va pas réviser »
Atao Mohamed: « Quand vous restez de loin vous dites tout est rejeté en bloc, vous n’aurez jamais la vérité. Donc en détail on verra »
Marcellin Aguénou : je salue une chose. La révision de la constitution faisait depuis 10 ans objet de polémique. Je crois qu’il est temps maintenant et les béninois s’avisent. Je crois que ça va être révisé. On s’accorde les violons. On recherche le consensus. Je crois que vous percevez avec moi, vous observez avec moi que le paysage s’y prête cette fois ci »
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