Arbitrage au Kenya

Nikhil Desai et Jmiles & Co de l’ICC Kenya, Maurice Masiga, écrivent sur le brillant avenir d’Arbitration dans la juridiction de l’Afrique de l’Est.

L’arbitrage est un autre mécanisme de règlement des différends (ADR) par lequel les parties acceptent de résoudre leurs litiges devant un arbitre ou des arbitres, comme alternative à l’arbitrage par les tribunaux. L’arbitrage est de nature même un processus consensuel, et les parties doivent accepter par écrit de renvoyer un différend à l’arbitrage. Le différend est entendu et déterminé par un arbitre ou des arbitres indépendants nommés conformément à une convention d’arbitrage. Les parties sont également libres de s’entendre sur la façon dont la procédure d’arbitrage est menée en vertu du dépôt de plaidoiries, de règles sur les preuves et de l’audience. Généralement, les parties intègrent des règles d’institutions arbitrales réputées, telles que celles de la Cour internationale de l’arbitrage de la CPI (ICC), qui contiennent toutes les dispositions nécessaires concernant la conduite d’une procédure arbitrale du début d’un différend jusqu’à sa conclusion.

L’arbitrage n’est pas un nouveau concept au Kenya et a été utilisé par les entreprises kenyanes, les particuliers et le gouvernement depuis des décennies. La première loi sur l’arbitrage au Kenya a été promulguée en 1968, et cette législation a été considérablement modifiée en 1995 pour se conformer aux normes internationales. L’importance et la prévalence de l’arbitrage au Kenya en tant que mode efficace de règlement des litiges ont été consacrées davantage dans la Constitution du Kenya 2010, qui encourage les tribunaux au Kenya à promouvoir l’arbitrage en tant que forme d’ADR. En effet, au cours de la dernière décennie, nous avons vu les tribunaux au Kenya rendre plusieurs décisions et jugements de pro-arbitrage historiques. Cela a abouti à un environnement propice à l’arbitrage de prospérer au Kenya. Le secteur privé et l’État ont adopté l’arbitrage, et plusieurs contrats locaux et internationaux ont l’arbitrage comme mode de règlement des différends, en grande partie en raison des avantages attractifs de l’arbitrage.

Avantages de l’arbitrage

L’objectif principal de l’arbitrage est de fournir une résolution équitable des litiges, par des tribunaux impartiaux et sans retard ou dépense indue. Le tribunal fournit un soutien de supervision, par exemple en accordant des injonctions, mais l’objectif de l’arbitrage est de maximiser l’autonomie des partis et de minimiser l’intervention des tribunaux. Contrairement aux procédures judiciaires, l’arbitrage est un processus confidentiel qui est une caractéristique attrayante pour les parties qui souhaitent garder leur différend privé. La nature flexible de l’arbitrage, et la capacité de nommer un arbitre avec une expertise particulière, offre aux parties la flexibilité du temps et des procédures et la possibilité de choisir les caractéristiques de l’individu déterminant son différend (il s’agit d’une caractéristique particulièrement attrayante pour les différends spécialisés). En outre, les récompenses arbitrales locales et étrangères sont exécutoires comme un jugement de la Haute Cour du Kenya: cette caractéristique est particulièrement pertinente dans les litiges impliquant des entités étrangères, qui sont assis à l’extérieur du Kenya, car les prix arbitraux étrangers délivrés en dehors du Kenya sont plus faciles à appliquer au Kenya par rapport à un jugement d’une cour étrange comme jugements des tribunaux des 172 États membres de la Convention de New York 1958.

Pourquoi la Cour internationale de l’arbitrage de la CPI est importante au Kenya

La Cour internationale d’arbitrage de la CPI est le premier organe arbitral mondial qui fournit aux parties des règles et processus établis pour la conduite des procédures d’arbitrage. Le tribunal de la CPI fournit des services liés à l’arbitrage depuis 1923, et depuis lors, a administré plus de 29 000 arbitrages avec des parties du monde entier. Le tribunal de la CPI administre l’arbitrage en fournissant un soutien judiciaire concernant les procédures d’arbitrage, par (entre autres): confirmant, notifiant et remplacement des arbitres, ainsi que pour décider de toute contestation contre eux; surveiller le processus arbitral pour s’assurer qu’il est effectué correctement et avec la vitesse et l’efficacité requises nécessaires; examiner et approuver tous les prix arbitraux pour renforcer la qualité et l’applicabilité; réglage, gestion et – si nécessaire – ajuster les frais d’arbitre et les progrès des coûts; et superviser les procédures d’urgence avant le début de l’arbitrage.

En plus de ce qui précède, les dispositions de procédure accélérée de la CPI permettent de résoudre des litiges spécifiques dans un délai d’environ six mois.

Étant donné la prévalence de l’arbitrage de la CPI qui se déroule sur le continent africain, et en particulier au Kenya, en 2019, la CPI a créé une succursale au Kenya, ICC-Kenya. Since that time, ICC-Kenya has spearheaded a number of arbitration related projects, including promoting arbitration moot competitions to support young arbitrators, holding conferences and webinars on arbitration in Africa, providing specialised training to stakeholders on arbitration related topics, working with other stakeholders in Kenya to promote arbitration in the country, providing a platform to local arbitration practitioners to be involved in shaping Politique mondiale en arbitrage au Kenya et promotion des arbitres africains dans les arbitrages internationaux. Le rôle significatif du Kenya dans le secteur de l’arbitrage a abouti au 8ème Conférence de l’Afrique de l’ICC qui se tient à Nairobi en mai 2024. La conférence a assisté à plus de 300 conférenciers et délégués locaux et étrangers, qui comprenaient des juges, des avocats distingués et des dirigeants d’entreprise. Le 9ème La conférence de l’ICC Africa aura également lieu à Nairobi en mai 2025 et devrait attirer plus de 500 délégués, les questions topiques liées à l’arbitrage discutées.

L’avenir de l’arbitrage au Kenya est prometteur. Ces dernières années, il y a eu un afflux d’investissement direct étranger au Kenya, en particulier dans les industries de l’énergie et de la construction. Cela a conduit à une augmentation constante de l’activité commerciale, l’arbitrage ICC étant un mode préféré de règlement des différends commerciaux. Avec sa capacité à administrer des cas équitables dans n’importe quelle langue, la CPI fournit un modèle parfait pour la résolution des litiges commerciaux avec un élément étranger.

Nikhil Desai est président de la Commission ADR de l’ICC Kenya et Maurice Masiga est associé au cabinet d’avocats basé sur Nairobi, le cabinet d’avocats JMiles & Co